Glandes salivaires : la glande parotide

Pourquoi opérer ?

La glande parotide est une glande qui produit de la salive. Elle est située en avant des oreilles et en arrière de la mandibule.
Il existe un nerf à l’intérieur, le nerf facial, qui permet de contracter les muscles du visage.
Il n’y a pas de conséquence sur la sécrétion de salive d’ôter la glande, car les autres glandes salivaires compensent son ablation.

Comment se déroule l'intervention ?

L’opération est pratiquée sous anesthésie générale. Une consultation d’anesthésie est donc indispensable avant l’intervention. L’incision est située en avant des cheveux de la tempe, en avant, puis en dessous de l’oreille et enfin au niveau du cou. La glande est ôtée en partie ou en totalité en fonction de l’indication. Le nerf facial est laissé en place sauf dans certai- nes circonstances particulières (tumeur «collée» au nerf). La peau est suturée et un système de drainage est mis en place.

Les suites et les soins post-opératoires

L’œdème postopératoire est modéré.
La douleur est faible, cède avec des antalgiques et disparaît en quelques jours.
Les antibiotiques ne sont pas systématiquement prescrits.

Les risques

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge (Contactez le 15 en cas d’urgence grave) :

  • Les saignements : des saignements abondants sont rares au cours de l’intervention et peuvent exceptionnellement nécessiter une transfusion de sang. En cas de saignements post-opératoires ou d'hématomes très importants, il peut eˆtre nécessaire de réintervenir.
  • La diminution de mobilité ou paralysie des muscles de la face, en partie ou en totalité, le plus souvent transitoire et régressive. La paralysie faciale nécessite des soins en particulier au niveau des yeux. La période de récupération peut aller jusqu'à plusieurs mois.
  • La diminution ou perte de sensibilité du lobule de l'oreille. Il existe le plus souvent une récupération de la sensibilité en quelques mois.
  • L'apparition secondaire (quelques mois après) de rougeur et de sueur au niveau de la joue lors de l'alimentation (syndrome de Frey). Cette complication est le plus souvent régressive et rarement définitive, liée à un trouble au niveau des nerfs de la peau. Elle ne nécessite pas de réintervention.
  • La cicatrice est habituellement peu ou pas visible mais dans des cas rares, elle est dite hypertrophique. Des soins adaptés sont alors nécessaires.

Ce que vous devez prévoir

La durée prévisible d'hospitalisation est de trois à cinq jours.
Prévoir une interruption de travail de 15 jours environ.
L’éxérèse totale ou partielle de cette glande située en avant de l’oreille nécessite une incision cutanée assez étendue mais presque totalement invisible puisque reprenant le même tracé que celui du lifting cervico-facial.

La présence du nerf facial, à l’intérieur même du tissu de la glande, nécessite (lorsque qu’il n’est pas envahit par la tumeur) une dissection fine et délicate pour le respecter.

Ce nerf permet la mobilité de l’ensemble muscles du visage.

Cette dissection entraîne de façon relativement fréquente une sidération de ce nerf pendant quelques semaines voire quelques mois entraînant une paralysie motrice habituellement régressive et d’intensité variable. Des consignes de rééducation, par un kinésithérapeute, de la mimique faciale ainsi que des méthodes de protection oculaire vous serons alors prescrites.

Après une parotidectomie totale conservatrice du facial il existe généralement à un degré plus ou moins important une parésie (paralysie à minima) faciale transitoire (de 20 à 30%) régressive en quelques semaines ou mois. Le creux rétro mandibulaire peut être atténué par des artifices technique de plasties musculaires.

Le syndrome de Frey se caractérise par l'apparition de rougeur et de sudation dans l'aire parotidienne lors des stimuli salivaires (repas) et correspond à des connections aberrantes entre filets nerveux destinés aux acini et ceux destinés aux glandes sudoripares ; il peut être traité par l'injection de toxine botulique lorsqu'il devient gênant (non remboursé par la sécurité sociale). Certaine technique chirurgicale peuvent en diminuer la fréquence.

L'hypoesthésie (diminution de la sensibilité) cutané du lobule de l'oreille est la conséquence de la voie d'abord.